« A première vue, la grille noire qui entoure la cathédrale de la Transfiguration à Saint-Pétersbourg, n’a rien d’extraordinaire. Mais une inspection plus attentive révèle d’intéressants détails », écrit Stuart Williams, ancien correspondant de l'AFP en Russie actuellement en poste à Istanbul. « La grille tient debout grâce à 102 canons datant du XIXème siècle, plantés à la verticale et reliés entre eux par des chaînes. Ils ont été pris par l’armée impériale russe à celle de l’Empire ottoman pendant la guerre de 1828-1829, puis exhibés comme trophées autour de la cathédrale pour symboliser la supériorité militaire de la Russie. »
« Les canons de la Transfiguration nous rappellent que les Russes et les Turcs ont passé le plus clair des cinq cents dernières années à se battre. Historiquement parlant, le regain de tension actuel entre Ankara et Moscou après la destruction par la Turquie d’un bombardier russe au-dessus de la frontière syrienne n’est pas un feu de paille isolé, mais un épisode de plus d’une longue confrontation entre deux puissances en quête d’hégémonie régionale.»