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  • AFP / Abdulmonam Eassa

"Si je reste vivant": chroniques de la Ghouta

Abdulmonam Eassa Lundi 5 mars 2018

"Ces choses que j’ai vues, je ne les oublierai jamais. Si je reste vivant", écrit Abdulmonam Eassa, photographe dans la Ghouta orientale, en Syrie. 

Depuis le 18 février les forces du régime syrien ont intensifié leurs bombardements sur une partie de la Ghouta orientale, une enclave abritant près de 400.000 personnes, qui échappe à son contrôle depuis 2012 et est tenue par des groupes essentiellement islamistes et jihadistes.

Au 5 mars, le bilan de cette campagne de bombardements s'élevait à plus de 700 civils tués, dont un grand nombre d’enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.  Elle a servie de préparation à un assaut en cours sur l’enclave, qui se trouve à portée de mortier de la capitale syrienne.  

Abdulmonam Eassa, dont les images prises pour l’AFP chroniquent cette offensive, raconte ici quelques unes de ces journées, telles qu’il les a vécues.

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AFP / Abdulmonam Eassa

Dans l'enfer de la Ghouta

Abdulmonam Eassa Mercredi 14 février 2018

« Depuis cinq jours les bombardements ne cessent pas de la journée. Et parfois même la nuit », écrit le 10 février Abdulmonam Eassa, photographe syrien basé dans la Ghouta orientale. Le régime syrien a récemment intensifié ses frappes contre cette enclave rebelle près de Damas. 

«Maintenant les rues sont complètement vides de femmes et d’enfants. On n'y voit que quelques hommes».

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AFP / Sakis Mitrolidis

Le camion maudit

Gihad Darwish Lundi 25 septembre 2017

En août 2015, la police autrichienne ouvre un camion frigorifique abandonné sur le bord d’une route. Elle y découvre les corps en décomposition de 71 réfugiés syriens, irakiens et afghans, morts d’étouffement peu après leur passage de la frontière avec la Hongrie. Le procès de onze membres d’un réseau de trafiquants d’êtres humains impliqués dans l’affaire a commencé en juin.

A quelque 3.000 km de là, dans la petite ville syrienne de Qamishli, Gihad Darwish, reporter d’images pour l’AFP, a suivi l'histoire, sans vouloir y croire d’abord, puis avec horreur. Dans le tas de corps se trouvaient ses deux beaux-frères et des amis.

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  • AFP / Brendan Smialowski
  • AFP / Brendan Smialowski
  • AFP / Mark Ralston

Otage de Harvey

Jennie Matthew Jeudi 7 septembre 2017

"C’est quand l’eau est montée brusquement jusqu’aux chevilles que j’ai compris que j’avais un problème", écrit Jennie Matthew, reporter basée à New York.

"J’avais coincé ma voiture dans un fossé, et je n’arrivais pas à me dégager. La pluie fouettait le pare-brise, me bloquant la vue. J’ai essayé d’ouvrir la porte. Coincée".

"Et merde !"

"A peine cinq minutes avant, je m’aventurais en dehors de mon hôtel pour grignoter un morceau, à moins de 500 mètres de là. Je voulais aussi jeter un œil à cette petite ville inondée du Texas, où j’étais censée faire un reportage sur les conséquences de l’ouragan Harvey". 

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  • AFP / Ahmad Al-rubaye
  • AFP / Ahmad Al-rubaye
  • AFP / Ahmad Al-rubaye
  • AFP / Ahmad Al-rubaye
  • AFP / Ahmad Al-rubaye

Une bataille féroce

Ahmad Al-Rubaye Lundi 7 août 2017

"J’ai suivi presque de bout en bout l’offensive de neuf mois des forces spéciales irakiennes pour reprendre la ville de Mossoul aux djihadistes du groupe de l’Etat islamique", écrit Ahmad al-Rubaye, photographe au bureau de Bagdad.

"Témoin de massacres, dans une odeur de mort, j’ai passé des semaines entières sur le front avec ces soldats. Quand je rentrais pour quelques jours de repos, ma fille de deux ans ne me reconnaissait pas. Pourquoi s’infliger une telle épreuve? Parce que je suis Irakien et que je me suis dit que c’était mon devoir de montrer cette réalité".

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