En août 2015, la police autrichienne ouvre un camion frigorifique abandonné sur le bord d’une route. Elle y découvre les corps en décomposition de 71 réfugiés syriens, irakiens et afghans, morts d’étouffement peu après leur passage de la frontière avec la Hongrie. Le procès de onze membres d’un réseau de trafiquants d’êtres humains impliqués dans l’affaire a commencé en juin.
A quelque 3.000 km de là, dans la petite ville syrienne de Qamishli, Gihad Darwish, reporter d’images pour l’AFP, a suivi l'histoire, sans vouloir y croire d’abord, puis avec horreur. Dans le tas de corps se trouvaient ses deux beaux-frères et des amis.