« Il est vrai que la Russie peut être un endroit difficile à vivre, voire franchement déprimant », écrit Stuart Williams, qui quitte Moscou après un séjour de cinq ans et demi. «L’hiver qui démarre dans l’humide noirceur de novembre et semble ne jamais se terminer, le comportement aussi brutal qu’inexplicable qu’ont parfois les gens dans la vie quotidienne, les embouteillages...»
« Mais la Ruissie, c’est aussi cette rivière aux eaux limpides avec un pêcheur solitaire dans sa barque, unique être humain à des kilomètres à la ronde. C’est cet interminable voyage en train au cours duquel les nuits se confondent avec les jours. C’est cette forêt au milieu de laquelle on se sent la personne la plus seule, la plus heureuse de la terre. C’est également le rêve pour tout journaliste : un pays en perpétuel changement. Même si ce changement ressemble à une vertigineuse noria partie en roue libre et dont il est impossible de savoir vers où elle si dirige, ni quand elle s’arrêtera... »