« Notre petit pays était au pied de son héros. Nous lui avions délivré le titre de Grand Homme, de roi. Nous le vénérions et lui jurions amour éternel...»
Une semaine plus tard, l'attaquant Luis Suarez revenait en paria avec sa famille en Uruguay, expulsé du Mondial, frappé d'infamie pour avoir mordu un adversaire. La rédactrice en chef de l'AFP pour l'Amérique latine, l'Uruguayenne María Lorente, raconte ce traumatisme national dont elle ne se remet toujours pas. « C’est que le football en Uruguay fait figure de religion. Comme m’a dit un collègue, les supporteurs sont joueurs, les joueurs sont supporteurs. Et l’amour de Dieu est inconditionnel. On n’essaie pas de comprendre un dieu ».