Responsable photo de l'AFP en Grèce, Aris Messinis sait ce que c'est que la guerre. Il a couvert des conflits en Syrie et en Libye. Il a côtoyé la souffrance et la mort. Mais il est plus touché encore par le spectacle des migrants qui affluent sur les côtes grecques par milliers. "On n'est pas en zone de guerre. On travaille en zone de paix... pourtant la souffrance ne diffère pas de celle qu'on rencontre dans une guerre. Savoir que ce n’est pas le cas rend les choses encore bien plus émotionnelles. Et beaucoup plus douloureuses ».
