(AFP / Sameer Al-Doumy)

L'AFP domine "Spot News stories" au World Press Photo 2016

Les photographes de l'AFP ont monopolisé les trois premières places de la catégorie "Spot News stories" au World Press Photo 2016, les plus prestigieuses récompenses de photojournalisme.

Le premier prix dans cette catégorie a été décerné au photographe syrien Sameer Al-Doumy pour son travail sur les bombardements aériens sur les villes de Douma et Hamouria. Le deuxième prix a été attribué à Roberto Schmidt pour sa couverture de l'avalanche géante sur l'Everest. Le troisième prix est revenu à Bülent Kiliç pour une série de photos sur la fuite vers la Turquie de réfugiés syriens.

Ce succès pour l'AFP est complété par le deuxième prix dans la catégorie "General News stories" remporté par un autre photographe syrien, Abd Doumany, pour une série sur les enfants victimes des bombardements aériens dans la ville syrienne de Douma.

Voici quelques uns des blogs dans lesquels les lauréats ont livré leurs sentiments et leurs expériences.

Bülent Kiliç

Fuir la Syrie par le trou d’une aiguille

(AFP / Bülent Kiliç)

Des Syriens fuyant les combats entre le groupe Etat islamique et les forces kurdes dans la ville de Tall Abyad passent en force en Turquie après avoir percé un trou dans la clôture frontalière, le 14 juin.

« Cela fait quatre ans que je photographie les réfugiés syriens à la frontière », raconte l'auteur de cette image, le photographe de l'AFP Bülent Kiliç. « J’ai assisté à la bataille de Kobané qui avait provoqué l’exode de 200.000 personnes. Mais cette fois, c’est différent. Je n’avais encore jamais vu une chose pareille, des milliers de personnes qui fuient désespérément leur pays à travers une brèche aussi exiguë. Je n’ai pas le temps de parler avec ces gens, mais je peux voir la peur dans leurs yeux. Ils crient, ils se bousculent. Les familles font des efforts désespérés pour rester groupées, pour ne pas perdre un enfant dans la cohue... »

(Publié le 14 juin 2015)

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Roberto Schmidt

« Je vais être enterré vivant ! »

(Photo: AFP / Roberto Schmidt)

« Nous avons alors entendu ce bruit si terrible. C'était comme un train mais qui venait de si profond. Et puis finalement le calme, un calme absolu, je savais que j'étais vivant ».

Roberto Schmidt, responsable photo pour l'AFP en Asie du Sud et auteur de cette image, et Ammu Kannampilly, directrice du bureau de Katmandou, venaient d'atteindre le camp de base de l'Everest samedi 25 avril pour un reportage quand une avalanche, déclenchée par le séisme au Népal s'est abattue sur la montagne. Réfugiés dans la ville de Lukla, porte d'accès des alpinistes s'attaquant à l'Everest, ils font le récit de ces heures dramatiques.

(Publié le 28 avril 2015)

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Abd Doumany

Photographe de proximité, en Syrie

(AFP / Abd Doumany)

« Ce matin, à 8h30, je suis réveillé en sursaut par une frappe aérienne juste à côté de chez moi», écrit Abd Doumany, un collaborateur de l'AFP basé à Douma, dans une zone de la banlieue de Damas tenue par la rébellion. «Je pense tout d’abord qu’il s’agit d’une attaque isolée mais mes espoirs sont bientôt démentis par le bruit tonitruant d’une autre frappe aérienne, puis d’une autre, puis d’une autre encore... Le déluge de bombes ne s’arrêtera finalement qu’au coucher du soleil».

« Je n’ai jamais couvert de conflit armé dans un autre pays, mais je suis sûr que de photographier la guerre chez soi est quelque chose de vraiment particulier. Je considère que témoigner de la souffrance des gens est mon devoir. Chaque détail, chaque histoire me fait du mal, parce que je suis ici chez moi et que les gens que je photographie sont mes voisins...»

(Publié le 5 février 2015 )

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Syrie : la vie plus forte que les bombes

(AFP / Abd Doumany)

Pour terminer une année 2014 marquée par les guerres, les massacres, les épidémies et autres tragédies, les photographes de l’AFP racontent chaque jour, jusqu’au 31 décembre, l’histoire d’une image belle, ou porteuse d'espoir, prise dans le contexte d’un événement dramatique.

« Je ne sais rien de la femme et de l’enfant sur la photo », raconte Abd Doumany, photographe indépendant basé à Douma, une banlieue rebelle de Damas assiégée depuis des mois par les forces gouvernementales. « Mais malgré les raids aériens, les destructions, le danger, c’est une scène habituelle ici : une mère qui transporte son enfant dans une poussette, comme toutes les mères partout dans le monde. »

« Quelle que soit la situation, la vie doit continuer. C’est difficile à croire, mais parfois, pendant la plus sanglante des journées, quand je pars couvrir les conséquences d’un bombardement, je m’attends à trouver des rues désertes et à la place, je vois des gens dehors, qui travaillent, qui vont à l’école, ou qui font leurs courses à cinquante mètres de l’endroit où les bombes sont tombées...»

(Publié le 13 décembre 2014)

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Syrie : dans l’hôpital de l’horreur

(AFP / Abd Doumany)

Douma est un bastion de la rébellion syrienne. Cette ville de 200.000 habitants dans la banlieue de Damas est assiégée depuis plus d'un an par l'armée fidèle au président Bachar Al-Assad. Des bombardements d'artillerie, des raids aériens ou terrestres frappent Douma tous les jours et font des dizaines de morts et de blessés.

A chaque fois que cela se produit, un photographe, Abd Doumany, se rend à l'hôpital improvisé où sont triés les blessés, et témoigne en images des conséquences.

(Publié le 12 novembre 2014 )

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