Une élection dont la date même demeure incertaine jusqu'au dernier jour de campagne, une violence ethnique latente et instrumentalisée, des résultats bruts fragmentaires qu'il faut additionner soi-même fébrilement sur un coin de table pour calculer les pourcentages et déterminer la majorité absolue… Couvrir une présidentielle en Guinée s'apparente à résoudre une équation à inconnues multiples avec un boulier ou tenter de suivre une partie ultra-rapide d'awélé, ce jeu africain de comptage et de capture. Le journaliste de l'AFP Selim Saheb Ettaba s'y est essayé.