« Rares sont les gens à l’extérieur de la région à avoir entendu parler de Chibok quand, le soir du 14 avril 2014, des combattants du groupe jihadiste Boko Haram prennent d’assaut l’Ecole secondaire publique de filles dans les environs de la ville et kidnappent 276 adolescentes », écrit le correspondant de l'AFP au Nigeria Phil Hazlewood. « Avec cet enlèvement massif, qui deux ans plus tard n’a toujours pas connu son épilogue – 219 des lycéennes restent à ce jour prisonnières des jihadistes – le monde entier découvre un conflit d’une violence extrême qui, jusque-là, attirait peu d’attention en dehors du Nigeria. »
« Cela faisait longtemps qu’à l’AFP, nous voulions nous rendre à Chibok, mais des raisons de sécurité nous en empêchaient. Et même maintenant, alors que l’armée a repris le contrôle de presque tout le nord-est et que les militaires nous autorisent à y aller, le commandant en chef dans la capitale de l’Etat, Maiduguri, insiste pour que nous soyons accompagnés en permanence par une escorte lourdement armée. Nous ne tardons pas à comprendre pourquoi.»