« Quand l’heure du coup d’envoi approche, et si tout a l’air de bien fonctionner côté technique, je prends un moment pour me mélanger à la foule », raconte Adrian Dennis, un des photographes chargé de couvrir pour l'AFP la Coupe du monde de rugby en Angleterre. « Parfois j’emporte mes "gros" appareils pour être bien identifié, mais la plupart du temps je n’emporte que mon iPhone. Si le soleil brille – ce qui par une chance assez incroyable a été le cas depuis le début du tournoi – je choisis un endroit bien éclairé et avec un arrière-plan "propre", je regarde passer le flux des supporters jusqu’à ce qu’il y en ait un qui attire mon regard. Ceux qui ont le visage peinturluré sont des proies faciles, mais en règle générale je recherche tous ceux qui se détachent du lot par leur allure originale. »
« Une fois que j’ai repéré ma cible, je me dirige droit sur elle et je lui demande si je peux la prendre en photo. En précisant tout de suite : "c’est seulement avec mon téléphone". Personne ne refuse. De nos jours, tout le monde a l’habitude de poser pour un portrait rapide. J’explique alors mon projet, à savoir la collection de portraits de supporters de rugby que je suis en train de constituer. »