Dans le petit port de pêche d'Obock, à Djibouti, des centaines de réfugiés venus du Yémen s'entassent dans des centres d'hébergement provisoire. A bord d'embarcations en tout genre, ils ont fui leur pays où la guerre fait rage entre rebelles chiites houthis, une coalition menée par l'Arabie saoudite et jihadistes liés à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique. Le photographe de l'AFP Tony Karumba est allé à leur rencontre.
« Je photographie les sourires des enfants, les expressions interrogatrices des adolescents, les regards profonds et réservés de leurs aînés », écrit-il. « J’essaye de travailler de la façon la plus sensible possible, de capturer les émotions qu’expriment leurs visages. Mais comme à chaque fois que je photographie la douleur des autres, que je suis le témoin de vies brisées par la guerre, je ne peux m’empêcher d’être amer, en me disant qu’il y a peu de chances pour que mon travail permette d’améliorer leur sort ».