Mulhouse - Mi-mars à Mulhouse, le virus nous semblait bien lointain: Chine, Italie… Nous ignorions qu’il gagnait du terrain, en silence, parmi les fidèles de l’église évangélique "La Porte ouverte chrétienne", rassemblés dans le quartier de Bourtzwiller. Nos habitudes avaient peu changé. Nous nous serrions la main entre collègues et nous posions des questions aux réponses parfois confuses: “Faut-il porter des gants ?". Récit de Sébastien Bozon, 42 ans, photographe pigiste de l'Agence France-Presse à Mulhouse, qui a vécu en première ligne l'arrivée dans la ville de l'est de la France, du nouveau coronavirus, avant qu'il gagne le reste du pays.