« Comme beaucoup de mes compatriotes ici au Liban, pays fruit d’un formidable mélange de culture arabe et de civilisation française et occidentale, je suis remuée par des sentiments de tristesse et d’empathie par ce qui s’est produit à Paris », écrit la journaliste Rita Daou, adjointe au directeur du bureau de l'AFP à Beyrouth. « A l’image du Liban et de toute cette région mouvementée, divisée, déchirée par des conflits interminables, j’enregistre autour de moi des sentiments opposés et des réactions contradictoires. Je les partage aussi. Après avoir passé quatre ans à couvrir la guerre en Syrie, je réalise tristement qu’on ne verra jamais quatre millions personnes défiler dans les rues pour protester contre le carnage qui se poursuit. »