"Sur le coup, recevoir une balle, c’est comme une piqûre d’aiguille. Le sang se glace. Le mien s’est glacé en tout cas. J’ai entendu les gens crier, et j’ai vu le sang jaillir du trou causé par la balle dans ma jambe. Mais pas de douleur, juste une brûlure dans le ventre", raconte Mohammed Abed.
"Je suis photographe à l’AFP depuis près de 20 ans, j’ai couvert trois guerres à Gaza, des conflits en Libye, en Egypte et ailleurs. Grâce à une bonne organisation et une bonne étoile, je n’ai jamais été blessé. Jusqu’à ce vendredi après-midi de juin un peu frais. Ce jour-là, la chance a tourné et j’ai été touché par une balle israélienne".
Ce récit est publié à l'approche du premier anniversaire d'un mouvement de contestation palestinien à Gaza, la "Grande marche du retour".