Les journalistes de l'AFP ont écrit depuis deux ans des centaines de dépêches sur la catastrophe nucléaire de Fukushima, mais les occasions de se rendre sur les lieux sont rarissimes. Toute la zone située dans un rayon de 20 km autour de la centrale dévastée par le séisme et le gigantesque tsunami le 11 mars 2011, exposée à des niveaux de radiations extrêmement dangereux, a été évacuée et reste strictement interdite d'accès.
La correspondante de l'AFP à Tokyo Karyn Poupée a pu visiter le complexe atomique de Fukushima Daiichi pendant quelques heures, fin décembre 2012, à l'occasion d'un voyage de presse strictement encadré pour accompagner une visite du Premier ministre japonais Shinzo Abé. Dans les villages fantômes, "personne, mais de pauvres corbeaux qui se croient encore heureux dans la nature continuent de survoler la centrale. Comme avant. Tôt ou tard les rayonnements qu'ils ne voient pas, ne sentent pas, auront raison d'eux".