DETMOLD (Allemagne) - "Ces deux procès, sans doute les derniers du nazisme, ont un parfum contradictoire que je n’ai jamais su décrire. Comment mêler l’émotion extrême et la minceur des enjeux, l’histoire et le dérisoire ? A Lunebourg comme à Detmold, on prononce des peines qui ont peu de chances d’être purgées. On reconnaît la culpabilité des "rouages" de la machine nazie, quand presque tous ont disparu. On juge des vieillards, 70 ans après la libération des camps, après avoir laissé leurs chefs en paix. Sur les 6.500 sentinelles d’Auschwitz qui ont survécu à la guerre, moins de cinquante ont été condamnées. Un bilan famélique, que la justice allemande s’efforce tardivement de rattraper..."