« Kigali, 11 avril 1994. Je vois des soldats rwandais achever des blessés à l'hôpital. A la baïonnette. Deux jeunes gens, tués sur un tas de cadavres déjà empilés pèle-mêle dans la cour. La morgue déborde... »
Annie Thomas, alors correspondante en Afrique de l'est basée à Nairobi, a couvert pour l'AFP le génocide au Rwanda. Elle est l'une des rares journalistes à être restée sur place pendant la quasi-totalité de la durée des événements. Vingt ans après, elle témoigne de l'horreur qu'elle a vécu, mais aussi de ses doutes professionnels.