Le coup de téléphone tombe à dix heures du matin, de façon complètement imprévue. Il vient du Service national de renseignement et de sécurité du Soudan, le tout puissant NISS. C’est inhabituel. Et c’est urgent.
« Soyez à l’aéroport dans trente minutes », dit l’agent du NISS au bout du fil au correspondant de l'AFP à Khartoum Abdelmoneim Abu Idis Ali.
Au programme: un voyage de presse impromptu dans l'Etat du Kordofan du Sud, où des combats entre forces soudanaises et rebelles font rage depuis trois ans. Une rare occasion de jeter un œil sur cette guerre totalement oubliée du reste du monde.