Des mois de combats acharnés dans l’un des pays les plus pauvres du monde, une dynamique de factions qui oppose rebelles chiites soutenus par l’Iran, « comités populaires » restés loyaux à un président en fuite, jihadistes d’Al-Qaïda ou de l’Etat islamique, ainsi qu’une coalition arabo-sunnite menée par l’Arabie saoudite: telle est la donne du conflit au Yémen, aussi difficile à comprendre pour l’observateur étranger que dangereux à couvrir pour les journalistes sur place. Le point par René Slama, le directeur de l'AFP pour la Péninsule arabique.