Il était une époque, pas si lointaine, où les sommets internationaux étaient l'occasion, pour les journalistes, d'extorquer une déclaration fracassante à un chef d'Etat au détour d'un couloir, de se faire remettre furtivement une déclaration finale plusieurs heures à l'avance par un conseiller complice, ou tout du moins de poser les vraies questions lors de conférences de presse. Mais depuis les attentats du 11 septembre 2001, les reporters sont passés du statut de nuisance inévitable à celui de terroristes potentiels, surveillés de près, soigneusement tenus à l'écart des dirigeants et contraints à régurgiter des communiqués et des déclarations de plus en plus fades. C'est ce que regrette Joanna Biddle, correspondante de l'AFP à Washington, qui a récemment couvert le sommet de l'OTAN à Chicago.
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