A Karachi, la plus grande ville du Pakistan avec ses vingt millions d'habitants, une vague de chaleur exceptionnelle a fait plus de mille morts en une semaine. « La canicule frappe de plein fouet les travailleurs pauvres, qui n'ont souvent d'autre choix que d'aller quotidiennement sur des chantiers pour gagner de quoi manger quelles que soient les conditions, de même que les malades, les vieillards, et toutes les personnes les plus vulnérables dans cette mégalopole chaotique et souvent cruelle », raconte le journaliste de l'AFP Ashraf Khan. « Les morgues sont débordées, les fossoyeurs n’arrivent plus à répondre à la demande. A l’extérieur d’un dépôt mortuaire géré par la Fondation Edhi, la principale association caritative du Pakistan, je vois des proches de victimes qui se tiennent là en groupes. Certains sont incapables de trouver une place à l’intérieur pour leur défunt.»